Gretel A.B.Y. Bloom [Poufsouffle]

Prénom : Gretel Anastasia Billie Yvaine, mais GABY suffira.
Nom : Bloom
Âge : 16 ans
Date de Naissance : 31 décembre 1992
Année d'étude : Sixième
Maison : Pouffsoufle

Caractère :En fait, on peu décrire deux GABY bien distinctes, celle d’avant la mort de Samuel e celle d’après. Avant, GABY était de nature solitaire et discrète. Elle passait son temps à écouter plutôt qu’à perler. Elle observait beaucoup, et comprenait très vite. La GABY d’après a un caractère très peu discret. Elle n’est pas habituée à se faire petite, elle ne supporte pas la solitude et est tout le temps accompagnée de son chat ou de ses amis. Elle est chaleureuse, amicale, toujours souriante. Elle est très fidèle, et lorsqu’elle se fait un ami c’est pour la vie, ce qui d’ailleurs arriva avec Andy et Jérémy qui n’ont toujours pas réussi à se débarrasser d’elle. Elle est très peu obéissante, ne respecte aucune règles, et vit comme elle le veut. Elle est rebelle et tente d’être toujours contre l’opinion générale. C’est sa façon à elle d’être unique. Si quelqu’un veut aller à gauche, elle ira immédiatement à droite, elle déteste suivre un groupe, sauf Andy et Jérèm’. Pourtant, GABY est timide lorsqu’elle ne connait pas les gens et elle est très méfiante. GABY est d’une crédulité déconcertante. Elle croit absolument tout ce qu’on peut lui dire et gobe tous les mensonges sans broncher. Si on lui dit qu’un éléphant rose est en train de voler dans le ciel elle dira : « Où ça ? » avant de se rendre compte de la monstruosité de sa naïveté. Mais GABY est très attachante. Ses airs de petite fille des étoiles toujours sur un autre planète lui donnent un air de poupée qui plait. GABY parle fort, chate souvent, ce qui exaspère certaines personnes...

Ce qu'il aime : GABY aime la musique d'Andy et le style vestimentaire de Jéremy. D'ailleurs, bien vite, elle adopta les couleurs de son meilleur ami et les goût musicaux de sa meilleure amie. GABY aime sourire, rêver, danser sous la pluie chaude d'été, se rouler dans la neige, rêver encore, voyager vers les étoiles, s'inventer des vies de chevaliers, de princesses dans des chateau gardés par des dragons féroces, de pharaons, de dieux, de muses, de nymphes,... GABY aime aller contre l'opinion commune. Elle aime faire signer des pétitions et manifester son avis aussi dingue soit il.

Ce qu'il n'aime pas :
GABY n'aime pas faire comme tout le monde, d'ailleurs, les seules personnes qu'elle n'a jamais copié sont ses deux meilleurs amis qui sont les exeptions qui confirment la règle.
GABY n'aime pas le noir, sauf quand c'est du rock.
GABY n'aime pas les choses rangées, les listes, les chambres ordonnées, les cours.
GABY n'aime pas la catégorie n'aime pas car sa joueuse l'a trop bien rangé.

Physique : GABY a des yeux de couleur marron, ce qui à de plus banal. Elle a de longs cils, ce qui donne un air maquillé. Ses longs cheveux marron lisses sont toujours attachés à l’arrache, laissant des mèches libres devant son visage, ou lachés, pleins de noeuds, impossibles à démeler. Elle passe la plupart de son temps à les mettre derrière ses oreilles, en vain. Car ils reviennent toujours sur le devant de plus en plus désordonnés. Mince, et très petite pour son age, elle est plutôt joli, même si elle n'a rien de particulièrement remarquable. Son petit fin lui donne un aire de poupée Barbie, mais ça lui plait. Elle ne cherche pas à plaire, mais plutôt à se faire remarquer.

Style Vestimentaire : GABY adore plus que tout voler les fringues de son meilleur ami, c'est à dire, des couleurs flashy, remarquables et extravageantes.

Histoire :

Chapitre 1 : Les parents

Au départ, il y avait la Russie. La Russie était belle. La Russie était grande. La Russie était envoutante. La Russie était une sorcière. La Russie s’appelait Olga.
Au moyen âge, les sorciers russes se divisaient en clans. L’un d’entre eux était le clan de l’étoile. Il vivait en Russie centrale parmi les autres clans. Les membres de l’étoile avaient la particularité de posséder une étoile à cinq branches tatouée sur le visage dés la naissance. Un signe qui les différenciait des autres. Un signe qui entrainerait leur perte. Il y eut un événement vers le XIIème siècle, qui fit que les membres de l’étoile furent bannis. Certains parlent d’une haute trahison de la part du chef étoile envers le roi, d’autre d’une crainte de rébellion, bref ça n’a que peu d’importance. A partir de ce moment, les membres d’un clan de l’étoile furent arrêtés et tués s’ils ne quittaient pas le territoire russe. Certains s’en allèrent d’autres furent anéantis et certains audacieux se cachèrent. La légende raconte, qu’à ce moment les membres du clan de l’étoile mirent au point une potion qui pouvait faire disparaitre ponctuellement le signe qui ornait leurs visages pour se protéger. On oublia le clan de l’étoile et pourtant au cours des années, dans les montagnes de l’Himalaya, un peuple étoilé se développa dans le plus grand secret, caché, ayant une connaissance magique très développée surtout dans la protection et l’illusion. À force de boire en quasi permanence la fameuse potion, les enfants commencèrent à naitre avec la faculté de faire disparaître à volonté leur étoile par la pensée et on observa aussi récemment que les nouveaux nés pouvait pour certains, modifier la couleur de leurs cheveux, celle de leurs yeux ou celle de leur peau. Mais ces compétences nécessitaient beaucoup d’énergie alors les enfants étoiles se contentaient de cacher leur tatouage, et parfois de changer de couleur de cheveux ponctuellement.
Le clan de l’étoile vivait ainsi en autarcie dans une partie de l’Himalaya qui ne sera pas nommée ici pour protéger ses habitants. Ils naissaient vivaient mourraient au même endroit et on croit que cette civilisation peut compter entre 70 et 100 mille habitants. Certains audacieux n’acceptaient pas ce destin et quittaient les montagnes pour voir le monde. On appelait ces personnes des rebelles. Beaucoup mourraient du dépaysement d’autres survivaient. Il est probable que chacun d’entre vous qui lisez ce texte ait pu voir une de ces personnes sans même s’en rendre compte. Il peut même vivre avec au quotidien sans rien savoir.
Olga était de ces gens. Elle avait une étoile bleue dans le cou, sur l’oreille et sur la joue droites, et était la fille d’un couple rebelle parti en Grande Bretagne vers l’âge de vingt ans. Olga avait été élevée dans l’art de la cachette, et elle avait fait des études parmi les humains. Personne n’avait jamais su d’où elle venait et elle passa inaperçue parmi les autres élèves de Poudlard où elle étudia. Elle était de nature solitaire et passait la majorité de son temps libre dans la foret interdite avec son chat Polymnie qu’elle avait justement trouvé alors que ce n’était qu’un chaton sauvage dans cette même foret. Au départ, elle le voyait chaque jour étant donné qu’elle allait presque tous les jours au même endroit puis il commença à se rapprocher de plus en plus, jusqu’au jour ou il ne la quitta plus. C’est un gros chat des bois qui faisait au moins deux fois la taille d’un chat normal. Il avait le poil très long, très foncé et toujours emmêlé. Le chat qui se révéla être une femelle fut baptisée Polymnie comme la muse de la poésie lyrique car à cette époque, Olga écrivait énormément de poésies.

Et puis il y eut l’Egypte.
Entre la Russie et l’Egypte, ce fut le coup de foudre.
Olga devint Egyptologue. Elle travaillait sans relâche pour le ministère de la magie anglais jusqu’à ce que celle-ci lui annonce un vendredi, qu’elle ne pouvait plus financer ses recherches. Olga sombra dans une dépression qui dura presque deux mois. Sa chatte Polymnie mourra et Olga se retrouva seule avec Clio, une des petites chattes de Polymnie. Un jour, dans le journal, elle lut un article sur de recherches qui allaient être financées par l’entreprise qui l’avait virée quelques temps plus tôt en Egypte. La journaliste demanda si ce serait la célèbre Egyptologue Olga Brasov qui s’occuperait du projet. L’employé du ministère répondit qu’il aurait des problèmes avec la Russie s’il employait une femme « comme elle », faisant allusion à ses origines étoiles qui avaient sans doute été découvertes et annonça fièrement que ce serait en fait Mailey Sheridan, une américaine, qui s’occuperait du projet. Olga était folle de rage. Pendant cinq ans, elle fit tout pour contrecarrer les plans de Miss Sheridan, elle s’acharna à trouver des fonds pour continuer sa mission et décida qu’elle ne se laisserait pas dépasser par une chouchoute du ministre et que plus jamais elle ne tomberait dans la dépression. A partir de ce jour, elle serait optimiste qu’elle que soit la situation.

Un regard.
Un regard, un échange, une seconde.
Un échange, incroyable. C’est incroyable ce qui peut se passer en un regard. En un regard on peut haïr, en un regard on peut aimer. En un regard on peut comprendre. En un regard on peut se perdre.
Quand elle croisa le regard de Karl Bloom pour la première fois, elle ne ressentit rien, rien ne se passa. Peut être était-ce du à l’anxiété qui avait envahit son corps depuis le début de la conférence. Fière, belle, elle surplombait l’auditoire qui l’écoutait raconter ses découvertes. Tout se passa très vite. Elle parla on écouta, on approuva, on finança. Elle avait su être convaincante et elle avait le feu vert. Olga Brasov était heureuse. Elle rentrait à son hôtel dans sa Fiat Panda de location (Elle se comportait comme une moldue depuis l’événement de ministère). New York était une ville très différente de Londres et Olga aimait la grosse Pomme. Son regard se promenait dans tous les recoins de l’avenue.

Une voiture.
Une voiture, un choc, plus rien.
Puis plus tard, beaucoup plus tard, un ventilateur au plafond. Une pièce lumineuse, blanche. Une odeur d’eau de javel et de savon de Marseille. Puis une voix.
- Ça fait trois fois que je vous le répète ! J’étais en retard à un rendez-vous d’affaire très important. J’étais allé à la présentation de projet de l’Egyptologue Olga Brasov. Je me suis même proposé pour sponsoriser son projet. Elle a du flair cette petite. Ça peut me rapporter gros.
- Venez-en aux faits monsieur Bloom.
- Je suis passé au feu rouge … Je sais qu’il ne faut pas ! dit l’homme en coupant la parole au policier qui allait parler. Mais j’étais en retard. Mon téléphone à sonné et avant que je n‘ai pu faire le moindre geste… BAOOUM. Je n’ai rien pu faire.
Olga se rendit seulement compte à cet instant qu’on parlait d’elle. Elle essaya de bouger les jambes sans succès alors avec ses bras, elle monta son dos contre l’oreiller. Assise, elle voyait mieux ce qui l’entourait. La chambre était une chambre d’hôpital très vaste. Il y avait deux hommes dans la pièce. Le premier était un officier de police en uniforme et le second, une personne en costard-cravate bleu foncé. Quand il s’aperçut qu’Olga était éveillée, le dénommé Bloom demanda au policier d’aller chercher un médecin. L’homme au costume s’approcha d’elle.
- Comment allez-vous ?
- Humm… Comme quelqu’un qui s’est fait percuté par un chauffeur pressé.
- Mouais…
L’homme gêné, sortit de la pièce laissant Olga seule. Seule, pas pour longtemps. La personne qui entra ensuite était une petite femme d’une cinquantaine d’années blonde et souriante. Elle portait une blouse blanche et des petites lunettes carrées.
- Comment-vous sentez vous mademoiselle Brasov ?
- Bien je crois qu’il y a eu plus de peur que de mal. Enfin pour ma part il n’y a eu aucun des deux.
- Vous êtes très optimiste mais je pense que c’est plus grave que cela.
- Vraiment ? Dites- moi la vérité docteur.
- Vous avez les jambes totalement brisés. Mais ne perdons pas espoir, j’ai vu des cas pires que le vôtre se réparer parfaitement mais il faut du temps, je ne peux pas vous mentir.
Olga baissa les yeux. Elle resta à l’hôpital un mois complet. Tous les matins, Karl Bloom, rongé par le remord venait rendre visite à Olga en s’excusant de mille et unes façons. Olga, elle, bien qu’affreusement en colère, n’oubliait pas que cet homme était celui qui avait proposé de financer son projet, et pour elle, c’était le plus important du monde. De plus, le chirurgien avait fait un travail exceptionnel, et elle remarchait presque comme avant. Elle boitait un peu et avait l’habitude de s’appuyer à une canne, mais elle pouvait se déplacer. Ce n’était pour elle qu’un rebondissement de plus dans sa vie bien trop monotone à son goût. Le 12 mars au matin, elle était dans son hôtel. La toute première chose qu’elle fit, ce fut de prendre un bain bouillant pendant une bonne partie de la matinée. Puis elle déjeune tranquillement en compagnie de Melpomène qui l’accompagnait partout, surtout en voyage. Melpomène était une grosse chatte rousse aux yeux bleus fille d’une autre chatte d’Olga, Clio, décédée deux ans plus tôt. Olga était folle de sa chatte. Elle était sa plus fidèle amie et la russe voyait en elle toute une famille. Le téléphone sonna. La voix de Karl Bloom sortit du combiné :
- Bonjour Olga. Je voulais vous inviter au restaurant ce soir pour tenter de me faire pardonner. Accepteriez-vous de diner en ma compagnie à mon hôtel ?
Olga accepta. Cela faisait une éternité qu’elle n’était pas sortie et du divertissement ne fait jamais de mal. A 19 heures, elle était au rendez-vous. Elle portait une robe noire très simple qui contrastait avec la blancheur de sa peau et la clarté de ses yeux. Elle avait lâché ses longs cheveux bruns et maquillé ses yeux. La différence entre cette Olga et celle de l’hôpital était violente. Monsieur Bloom fut très agréablement surpris. Le soir même, ils faisaient l’amour dans la suite de Karl, deux mois plus tard, ils étaient mariés.
Quand la Russie rencontra l’Amérique, naquit la passion.
De cette union, le 31 décembre de cette même année, naquit le rêve. Le rêve avait une grosse étoile violette qui n’apparaissait étrangement que lorsqu’Olga était seule présente dans la pièce. Le rêve, par un grossier malentendu, fut baptisé Gretel Anastasia Billie Yvaine. L’erreur vint en fait de l’employé de mairie qui inscrivit les quatre noms sur la ligne du nom principal. M’enfin, ce n’était pas plus mal, ainsi les gens l’appelaient comme bon leur semblait. La plupart des gens l’appelaient Yvaine, Karl avait rapidement opté pour Gretel et Olga la nommait Anastasia. Quand cette dernière fut en âge de parler et de mesurer ses paroles, elle annonçait fièrement qu’elle était GABY.
GABY ne montra aucun signe de magie a part l’étoile qui ornait son visage, elle disparaissait automatiquement quand quelqu’un d’autre que se mère était dans les parages. Quand elle apprit enfin à faire comme elle voulait, cette faculté de cachette automatique disparut ce qui est bien dommage car elle doit maintenant, toujours cacher son étoile au cas où. En fait, ce que je viens d’écrire n’est pas tout à fait vrai : la nuit, l’étoile disparait au contact humain. Ce qui est une veine car ainsi GABY n’a pas à se cacher pendant la nuit. GABY ressemble comme deux gouttes d’eau à sa mère. Elle a les cheveux roux mais le même nez tout petit et les mêmes yeux que son père, marrons.
Karl était le richissime propriétaire d’une chaine d’hôtels de luxe. Il passait le plus clair de son temps à voyager entre les grandes villes touristiques du monde. Olga était huit mois sur douze en Egypte pour ses recherches. GABY grandit dans l’exquis monde du voyage. Karl et Olga ne restèrent pas longtemps ensembles, car malgré la passion, ils étaient bien trop différents. Mais ils gardèrent un profond attachement l’un envers l’autre et il n’est pas rare que lorsqu’ils se voient, ils passent ensemble une nuit torride. GABY vécut donc les onze premières années de sa vie entre New York et Los Angeles, entre Los Angeles et Moscou, entre Moscou et Le Caire, entre Le Caire et Ibiza, entre Ibiza et Abou Simbel, entre Abou Simbel et Hawaï, entre Hawaï et Paris, entre Paris et Philae,…
Olga se remaria avec un archéologue qui travaillait avec elle et Karl eut une aventure avec son ex femme (la femme d’avant Olga) avec qui il avait déjà un enfant, Samuel, et après le second fiasco de leur histoire, il décida de vivre célibataire.

Chapitre deux : L'enfance

GABY vivait avec son père un vrai conte de fée, il lui offrait tout ce qu’elle voulait et faisait d’elle une princesse. A chaque endroit où elle allait, elle avait une grande suite luxueuse où elle habitait avec son frère. Samuel avait quatre ans de plus qu’elle et il aimait profondément sa petite sœur. Cette dernière était toujours derrière lui jusqu’au jour ou elle rencontra Lucas. Lucas était le secrétaire de son père et il l’accompagnait partout. GABY les suivait. Lucas fut son premier amour. Bien qu’il eut au moins vingt cinq ans elle qu’elle n’en n’avait que quatre, elle se voyait déjà mariée avec lui. Tous les matins, quand il entrait dans le bureau de Karl pour savoir ce qu’il devrait faire de sa journée elle l’attendait devant la porte et quand il sortait les bras chargés de dossiers, il enfonçait sa main dans sa poche, en sortait une poignée de bonbons à la fraise et lui donnait son trésor en un clin d’œil complice. Elle passait toute la journée à manger ses bonbons en attendant le lendemain. Malheureusement, avec son premier amour arriva sa première déception amoureuse. Après un mois en Egypte avec sa mère, elle alla à Hawaï pour un mois avec son père. Et là, une très mauvaise surprise l’attendait. Pas de Lucas, Disparu, envolé. Elle alla voir son père et se mis debout sur la chaise en face de son bureau, les mains sur les hanches, et elle demanda :
- Où est Lucas ?
- Lucas ? Il à démissionné ma Gretel, il est parti s’installer avec sa femme en France.
Pendant tout le mois avec son père, elle ne dit rien. De plus, la personne qui remplaça Lucas était une vieille moche (elle n’avait que trente ans et était loin d’être laide mais GABY la trouvait répugnante) qui se faisait appeler Miss Melody Stuart. Ridicule hein ? Après cet épisode, GABY se jura de ne jamais plus tomber amoureuse, mais elle continua à manger des bonbons à la fraise tous les jours.
Quand GABY était chez sa mère, elle vivait en Egypte ou à New York. GABY adorait l’Egypte. Ce n’était pas une passion comme celle de sa mère mais plutôt un rêve. Quand Olga lui racontait les histoires de l’antiquité, GABY se voyait reine d’Egypte ou prêtresse d’Hathor ou encore simple paysanne au bord du Nil. GABY, où ce qu’elle se trouve rêvait. Elle s’inventait une vie, des vies, des vies de rêves. La vie de GABY était un rêve car GABY était le rêve.

GABY grandit et s’épanouit dans ce monde rose bonbon que lui avaient crée ses parents. Un monde où elle rencontrait toutes sortes de gens aussi différents les uns des autres. Les bourgeois riches dans un monde superficiel et corrompu chez son père, et l’Egypte pauvre souriante et épanouie chez sa mère. GABY avait pris l’habitude d’observer le monde qui se trouvait autour d’elle, et bien vite laissée libre et indépendante, elle suivait son père et sa mère dans leurs affaires, prenant soin de faire semblant de dessiner, tout en écoutant. Elle savait qu’elle devait éviter de parler si elle voulait continuer à assister à leurs conversations, et surtout, elle ne devait pas comprendre, ni même écouter. GABY développa un don pour le « Je suis concentrée sur autre chose, je ne vous écoute pas » alors qu’elle prêtait une oreille très attentive à ce qui se passait autour d’elle. Rapidement, GABY apprit à connaitre les défauts des hommes, l’égocentrisme, la corruption, le narcissisme, la prétention, l’hypocrisie, et j’en passe. Alors, elle décida qu’elle voulait devenir détective privé. Elle commença à créer des problèmes autour d’elle pour déchiffrer des énigmes. Le plus souvent, ses aventures avaient à voir avec son frère. GABY l’espionnait puis, lorsqu’elle ne comprenait pas quelque chose, elle cherchait des indices qui puissent l’aider à comprendre. Pendant deux ans, chez son père elle observa toutes les facettes du caractère de son frère, son idole, son dieu, le seul homme qu’elle aimerait toute sa vie, sans retenue, le seul qui ne la décevrait jamais. GABY s’e´tait promis de ne jamais être amoureuse, et parmi toutes les promesses qu’elle se fit, celle-ci fut la première qu’elle ne tint pas. GABT était follement amoureuse de son frère, un amour fraternel, passionnel, irréel, mais un amour au même titre qu’un autre.

Il y eut la mort. Quand le rêve rencontra la mort, il se transforma en cauchemar.
Alors que GABY continuait dans son rêve merveilleux, Samuel décéda dans un accident de voiture. GABY, complètement déchirée par la douleur pleura de longue journées, des longs mois, ses parent désespéraient de la voir un jour sourire à nouveau. Son père, qui faisait tout son possible pour la rendre heureuse, pourtant lui aussi extrêmement triste de la perte de son fils, voyant l’état de sa fille ne parvenait pas à exprimer sa douleur qui semblait moindre par rapport à celle de GABY. Un jour la jeune fille cessa de pleurer. Karl pensa que les cadeaux et les divertissements qu’il lui avait offerts avait enfin fait oublié Samuel à sa fille, mais Olga voyait bien que quelque chose se cachait derrière un tel revirement de situation. En observant sa fille, elle se rendit compte qu’elle ne se séparait jamais d’une peluche rose à qui elle avait pris l’habitude de parler en l’appelant Samuel. Olga se dépêcha de prendre rendez-vous avec Karl (qui depuis que sa fille « allait mieux » avait repris ses affaires et était de nouveau un businessman très occupé) pour lui parler de sa découverte. Les parents, ne sachant que faire, tentèrent de parler avec leur fille, mais celle-ci s’était totalement refermée sur elle-même et se contentait de regarder ses parents avec ses grands yeux marron, ayant l’air de ne pas comprendre. D’ailleurs, elle ne comprenait pas. Elle qui avait été avant très intelligente et perspicace était à présent un légume qui observait le monde autour d’elle sans le comprendre. Elle ne communiquait pas, elle en parlait pas, elle ne dessinait pas, elle ne lisait pas, elle n’écrivait pas, elle ne jouait pas, elle se limitait à attendre les yeux grands ouverts, la peluche dans ses bras. GABY avait des vision d'horreur. Elle ne dormait plus. Ce fut à ce moment que GABY découvrit son don de sorcière. Elle cassait tout ce qui se trouvait dans la pièce où elle se trouvait. Le père de GABY voulut immédiatement l’emmener voir un psychiatre, mais Olga refusa. Elle sauta dans le premier avion et alla chercher dans les montagnes de l’Himalaya, dans son peuple étoile un cadeau pour sa fille. Elle en choisit un noir, comme les cheveux de Samuel, aux yeux bleus, comme ceux de Samuel, le poil long et soyeux, doux comme le caractère de Samuel. Elle retourna à Moscou où séjournait sa fille avec son père et lui offrit le chaton.
- Regarde ma chérie, c’est Samuel, regarde ses yeux, regarde ses poils, regarde ma chérie.
GABY écouta sa mère, observa la boule de poils. Après un temps de silence, un sourire radieux se dessina sur son visage.
- Maman ! C’est Samuel ! Il est revenu ! Papa, regarde.
Le cauchemar redécouvrit la vie et redevint un rêve.

Chapitre trois : Poudlard

Les trois années jusqu’à ses dix ans furent comme une seconde naissance. GABY réapprît à vivre comme avant, elle oublia presque le passage du cauchemar. Alors, En Egypte, l’été de ses dix ans, elle reçut une lettre de Poudlard. Étant une voyageuse, l’école où avait étudié sa mère avait décidé d’inscrire la fille d’Olga chez elle. Ce fut donc une petite fille souriante qui dans le Poudlard Express rencontra Andy Socker pour la première fois. Andy avait un casque sur les oreilles et GABY son chat dans les bras. Lorsque GABY lui adressa la parole, Andy répondit :
- Comment ? Excuse moi j’avais la tête ailleurs ?
- Je voulais juste que tu me laisse une petite place, tout est complet autour.
Les joues d’Andy et de GABY s’empourprèrent en même temps. Aussi timides l’une que l’autres, Andy et Gretel passèrent tout le chemin vers Poudlard dans le silence. Ce ne fut qu’une fois à la table de Pouffsoufle, assises ensembles parmi les nouveaux que Andy et GABY s’adressèrent une nouvelle fois la parole. Voyant que la jeune Socker mangeait très lentement. GABY lui demanda :
- Bah t’aimes pas ?
Tel fut la seconde phrase qu’adressa Anastasia à celle qui deviendrait sa meilleure amie.
La rencontre entre Andy, GABY et Jérémy se fit un peu plus tard dans l’année dans la salle commune des Pouffsoufle. Ce fut à la base un gros accident : Andy et GABY marchaient vers leur dortoir quand elles tombèrent nez à nez avec Jérémy et son frère jumeau. Mais quand je dis tomber, ce fut vraiment une chute. Les quatre se retrouvèrent au sol dans un éclat de rire et ce fut le début d’une profonde amitié qui dure encore aujourd’hui.


Animal de Compagnie : Un vieux chat noir de neuf ans appellé Samuel

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